Avec le développement de la distillation dans l’ouest de la France à partir du XVIIè siècle, des exploitations familiales commencent à mélanger les jus de pommes à cidres (moût) à l’eau-de-vie de cidre pour en conserver la saveur tout au long de l’année.
Cette opération de mutage a longtemps reflété un savoir-faire domestique agricole avant de donner naissance à un apéritif régional.
Un décret de 1935 interdisant la commercialisation d’apéritifs à base de cidre, ce n’est qu'à partir des années 1970 - après plusieurs tentatives de reconnaissance de leurs produits - que les producteurs de Normandie, de Bretagne et du Maine baptisent cette boisson « Pommeau ». Il reste cependant interdit à la vente jusqu’à l'obtention d’une dérogation en 1981 qui va permettre sa commercialisation.
L'année suivante se crée l’Association Nationale Interprofessionnelle des Producteurs de Pommeau (ANIPP). A cette date, 15 producteurs produisent 12 000 bouteilles. Deux ans plus tard, 150 000 bouteilles seront vendues.
En 1986, les conditions de production du Pommeau de Normandie sont définies par décret et il obtient son appellation d’origine contrôlée en 1991.
Dans le prolongement de cette reconnaissance, les producteurs de Bretagne et du Maine mènent des recherches afin de typer et de caractériser leur Pommeau. Ils obtiennent l'Appellation d'Origine Contrôlée le 31 mai 1997 pour la Bretagne et le 29 octobre 2009 pour le Maine.